INTRODUCTION AUX NOMBRES COMPLEXES 16 JUIN 2009 TS
• INTRODUCTION: INVENTION DE i .
Soit l'équation du second degré : x² + 1 = 0.
Dans IR , l'ensemble solution est l'ensemble vide Ø.
( Pour tout réel x on a en effet x² + 1 > 0 )
L'idée, qui est venue à certains matheux, est d'inventer un nombre non réel ,
donc imaginaire, noté i tel que i² = - 1.
Dès lors i est solution de l'équation x² +1 = 0 , comme i² + 1 = 0 .
En supposant que les règles algébriques usuelles dans IR demeurent, on a aussi - i
qui est solution de l'équation x² +1 = 0 comme ( - i )² + 1 = i² + 1 = 0.
Dans un nouvel ensemble plus vaste que IR , contenant i et - i ,
l'ensemble solution devient { - i ; i }.
Pendant longtemps les matheux ont noté ce nombre imaginaire i sous la forme
à présent interdite √( - 1 ). On a visualisé i graphiquement de la façon suivante:
Par convention on considère i = 0 + 1.i
0 est sa partie réelle.
1 est sa partie imaginaire
• AUTRE EXEMPLE.
Soit l'équation x² + x + 1 = 0.
Dans IR ,en première S , on a vu que le discriminant Δ = b² - 4ac
est: Δ = 1² - 4 = - 3.
On a: Δ < 0.
Dans IR on a donc dit que l'ensemble solution était l'ensemble vide Ø.
Que se passe-t-il maintenant à la lumière de cette invention de i ?
On a vu en Première S la forme canonique de a x² + b x + c.
a x² + b x + c = a [ x + b / (2 a ) ]² - Δ /( 4 a) avec a ≠ 0
ici : a = b = c = 1
x² + x + 1 = [ x + 1 / 2 ]² - ( - 3 / 4 )
On peut écrire - 3 / 4 = i² ( 3 / 2² ) = ( i√(3 ) / 2 )²
- 3 / 4 s'écrit donc comme un carré.
On en déduit : x² + x + 1 = [ x + 1 / 2 ]² - ( i √(3 ) / 2 )²
On factorise cette différence de deux carrés comme on le faisait dans IR.
x² + x + 1 = [ x + 1 / 2 + i √(3 ) / 2 ] [ x + 1 / 2 - i √(3 ) / 2 ]
c-à-d x² + x + 1 = [ x + ( 1 + i √(3 ) ) / 2 ] [ x + ( 1 - i √(3 ) ) / 2 ]
Ce produit de facteurs s'annule ssi :
x = - ( 1 + i √(3 ) ) / 2 ou x = - (1 - i √(3 ) ) / 2
c-à-d x = ( -1 - i √(3 ) ) / 2 ou x = ( -1 + i √(3 ) ) / 2
L'équation x² + x + 1 = 0 admet à présent deux solutions
qui sont : ( -1 - i √(3 ) ) / 2 et x = ( -1 + i √(3 ) ) / 2
Ce ne sont pas des réels.
On les note:
j = ( -1 - i √(3 ) ) / 2 et = ( -1 + i √(3 ) ) / 2
On va donc pouvoir résoudre les équations du second degré à coefficient réels
même quand le discriminant est strictement négatif.
Cette résolution va se faire dans un ensemble plus vaste que IR.
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