INFO TEST du 21 mars 2017 TS spé maths.
EXERCICE 1
Partie A
On se propose, dans cette partie A, de déterminer tous les entiers
relatifs n qui vérifient le système noté ( I ) :
n ≡ 5 [ 13 ]
n ≡ 1 [ 17 ]
en montrant progressivement que ce système ( I ) équivaut à n ≡ 18 [ 221 ]
Le schéma de démonstration de cette équivalence est :
( n ≡ 5 [ 13 ] et n ≡ 1 [ 17 ] ) ⇒ n ≡ 18 [ 221 ]
Puis n ≡ 18 [ 221 ] ⇒ ( n ≡ 18 [ 13 ] et n ≡ 18 [ 17 ] )
( n ≡ 18 [ 13 ] et n ≡ 18 [ 17 ] ) ⇒ ( n ≡ 5 [ 13 ] et n ≡ 1 [ 17 ] )
1. Vérifier que l'entier 239 est solution de ce système ( I ).
REPONSE:
• On a: 239 = 18 × 13 + 5
D'où: 239 ≡ 5 [ 13 ]
• On a: 239 = 14 × 17 + 1
D'où: 239 ≡ 1 [ 17 ]
Conclusion: 239 vérifie bien le système.
2. Soit n un entier relatif solution du système ( I ).
Démontrer que n peut s'écrire sous les formes
n = 1 + 17 x n = 5 + 13 y
où x et y sont des entiers relatifs tels que 17 x − 13 y = 4
REPONSE:
Soit n un entier relatif solution du système ( I ).
• On a : n ≡ 5 [ 13 ]
Donc : ∃ y ∈Z / n = 5 + 13 y
• On a : n ≡ 1 [ 17 ]
Donc ∃ x ∈ Z / n = 1 + 17 x
Or par différence : n = 1 + 17 x
n = 5 + 13 y
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donne: 0 = − 4 + 17 x − 13 y
c-à-d 17 x − 13 y = 4
Conclusion :
Si l'entier relatif n vérifie le système alors :
Il existe deux entiers relatif x et y tels que
n = 1 + 17 x
n = 5 + 13 y
17 x − 13 y = 4
3. Avec l'algorithme d'Euclide trouver le PGCD de 17 et 13 .
REPONSE :
Algorithme d'Euclide:
17 = 13 × 1 + 4
13 = 4 × 3 + 1
Ainsi: Le dernier reste non nul est 1.
Conclusion : PGCD( 17 , 13 ) = 1
4. Vérifier que le couple ( 1 ; 1 ) est une solution
particulière de l'équation 17 x − 13 y = 4.
REPONSE:
On a : 17 × 1 − 13 × 1 = 17 − 13 = 4
Donc:
Conclusion:
( 1 ; 1 ) est un couple solution particulière de l'équation 17 x − 13 y = 4.
5. Montrer que 17 x − 13 y = 4 équivaut à 17( x − 1 ) − 13 ( y − 1 ) = 0
où x et y sont deux entiers relatifs.
REPONSE: 17 x − 13 y = 4
s'écrit aussi: 17 x − 13 y = 4 et 17 × 1 − 13 × 1 = 4
c-à-d 17 x − 17 × 1 − 13 y − ( − 13 × 1 ) = 4 − 4 par différence :
c-à-d 17( x − 1 ) − 13 ( y − 1 ) = 0
Conclusion: On a bien l'équivalence.
6. Résoudre dans Z2 l'équation 17 x − 13 y = 4 .
REPONSE: Soit x et y deux entiers relatifs.
Considérons : 17 x − 13 y = 4
c-à-d 17( x − 1 ) − 13 ( y − 1 ) = 0
c-à-d 17( x − 1 ) = 13 ( y − 1 )
c-à-d 17( x − 1 ) = 13 ( y − 1 ) et 17 | 13 ( y − 1 ) PGCD( 17 , 13 ) =1
c-à-d 17( x − 1 ) = 13 ( y − 1 ) et 17 | ( y − 1 ) d'après le Th de Gauss
c-à-d 17( x − 1 ) = 13 ( y − 1 ) et ∃ k ∈ Z / y − 1 = 17 k
c-à-d ∃ k ∈ Z / y = 1 + 17 k et 17( x − 1 ) = 13 × 17 k
c-à-d ∃ k ∈ Z / y = 1 + 17 k et x − 1 = 13 k
c-à-d ∃ k ∈ Z / y = 1 + 17 k et x = 1 + 13 k
Conclusion:
S = { ( 1 + 13 k ; 1 + 17 k ) / k ∈ Z }
7. Soit n un entier relatif solution du système ( I ).
En déduire qu'il existe un entier relatif k tel que n = 18 + 221 k
REPONSE:
Soit n un entier relatif qui vérifie le système ( I )
On a qu'alors :
∃ y ∈Z / n = 5 + 13 y et ∃ x ∈ Z / n = 1 + 17 x
et 17 x − 13 y = 4
Mais 17 x − 13 y = 4 se traduit par ∃ k ∈ Z / y = 1 + 17 k et x = 1 + 13 k
Donc : ∃ k ∈ Z / n = 1+ 17 ( 1 + 13 k )
c-à-d ∃ k ∈ Z / n = 1 + 17 + 17 × 13 k
c-à-d ∃ k ∈ Z / n = 18 + 221 k
Conclusion : La déduction est avérée
8. Soit n un entier relatif.
a. Etablir que : n vérifie le système ( I ) si et seulement si n ≡ 18 [ 221 ]
REPONSE:
• ⇒ Cette implication vient d'être montrée.
• ⇐ Réciproque:
Soit n ≡ 18 [ 221 ]
Alors n ≡ 1 + 17 [ 17×13 ] et n ≡ 5 + 13 [ 17×13 ]
Tout multiple de 17× 13 est un multiple de 17 et est un multiple de 13
Donc: n ≡ 1 + 17 [ 17 ] et n ≡ 5 + 13 [ 13 ]
c-à-d n ≡ 1 [ 17 ] et n ≡ 5 [ 13 ]
c-à-d n est solution de ( I )
Conclusion : L'équivalence est avérée.
b. En déduire la résolution du système ( I ) dans Z.
Donc pour résoudre le système ( I ) on considère tous
les entiers relatifs 18 + 221 k où k décrit Z.
Donc l'ensemble solution est :
SZ = { 18 + 221 k / k ∈ Z }
Partie B.
1. Montrer que: 28 ≡ 1 [ 17 ] et 58 ≡ − 1 [ 17 ]
REPONSE :
• On a : 24 = 16 = − 1 + 17
Donc : 24 ≡ − 1 [ 17 ]
Ainsi : ( 24 )2 ≡ ( − 1 )2 [ 17 ]
c-à-d 28 ≡ 1 [ 17 ]
• On a : 52 = 25 = 17 × 1 + 8
Donc: 52 ≡ 23 [ 17 ]
c-à-d ( 52 )4 ≡ ( 23 )4 [ 17 ]
c-à-d 58 ≡ ( 24 )3 [ 17 ]
c-à-d 58 ≡ ( − 1 )3 [ 17 ] car 24 ≡ − 1 [ 17 ]
c-à-d 58 ≡ − 1 [ 17 ]
2. Peut-on, à l'aide de congruences, trouver un entier naturel p
tel que 10p ≡ 1 [ 17 ]
REPONSE:
108 = 28 × 58
Or 28 ≡ 1 [ 17 ] et 58 ≡ − 1 [ 17 ]
D'où 28 × 58 ≡ 1 × (− 1) [ 17 ]
c-à-d
28 × 58 ≡ − 1 [ 17 ]
c-à-d 108 ≡ − 1 [ 17 ]
Ainsi : ( 108 )2 ≡ (− 1)2 [ 17 ]
c-à-d 1016 ≡ 1 [ 17 ]
Conclusion: p = 16 convient
3. A-t-on 1048 ≡ 1 [ 13 ] ?
REPONSE:
• On a : 52 = 25 = 26 − 1 = 13 × 2 − 1
donc 52 ≡ − 1 [ 13 ]
Donc : ( 52 )8 ≡ ( − 1)8 [ 13 ]
c-à-d 516 ≡ 1 [ 13 ]
Donc ( 516 )3 ≡ 13 [ 13 ]
c-à-d 548 ≡ 1 [ 13 ]
• On a : 28 = 256 = 13 × 19 + 9 = 13 × 20 − 4
Donc : 28 ≡ − 4 [ 13 ]
Ainsi : ( 28 )3 ≡ ( − 4 )3 [ 13 ]
c-à-d 224 ≡ − 64 [ 13 ]
Mais − 64 + 13 ×5 = 1
Donc : 224 ≡ 1 [ 13 ]
Donc ( 224 )2 ≡ 12 [ 13 ]
c-à-d 248 ≡ 1 [ 13 ]
Or 548 ≡ 1 [ 13 ]
Par produit on obtient : 1048 ≡ 1 [ 13 ]
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EXERCICE 2
Les nombres 2n − 1 où n est un entier naturel non nul sont appelés ,
nombres de Mersenne, et notés Mn .
1. On désigne par a,b,c trois entiers naturels non nuls tels que PGCD( b ; c ) = 1.
Prouver, à l'aide du Th. de Gauss , que:
( b | a et c | a ) ⇒ bc | a
REPONSE:
Comme b | a et a ≠ 0 ∃ k ∈ IN* / a = k b
Mais c | a
Ainsi c | kb et PGCD( b ; c ) = 1
Donc d'après le th de Gauss c | k
D'où ∃ k ' ∈ IN* / k = k ' c
Alors : ∃ k ' ∈ IN* / a = k ' c b
On a bien: bc | a
Conclusion: L'implication est avérée.
2. On considère le nombre de Mersenne M33 = 233 − 1 .
Un élève a obtenu à la calculatrice les résultats ci-dessous:
• Pour M33 ÷ 3 2863311530
• Pour M33 ÷ 4 2147483648
• Pour M33 ÷ 12 715827882,6
Il affirme que 3 et 4 divisent M33 mais que 12 ne divise pas M33 .
a. En quoi cette affirmation contredit-elle le résultat démontré à la question 1. ?
REPONSE:
D'après ce résultat démontré , comme PGCD( 3 ; 4 ) = 1 , si 3 | M33 et 4 | M33
alors 3× 4 | M33 c-à-d 12 | M33 .
Conclusion : Il y a donc une contradiction chez cet élève.
b. Justifier , qu'en réalité, 4 ne divise pas M33 .
REPONSE:
Raisonnons par l'absurde:
Supposons que 4 | M33
On sait que : M33 = 233 − 1 c-à-d 1 = 233 − M33
On a: 4 | 233
On a supposé que 4 | M33
Alors 4 | 233 − M33
c-à-d 4 | 1 Ce qui est absurde
Conclusion : 4 ne divise pas M33
c. En remarquant que 2 ≡ − 1 [ 3 ] , montrer , qu'en réalité , 3 ne divise pas M33 .
REPONSE:
On a: 2 + 1 = 3
Donc 2 + 1 ≡ 0 [ 3 ]
c-à-d 2 ≡ − 1 [ 3 ]
Ainsi 233 ≡ ( − 1 )33 [ 3 ]
c-à-d 233 ≡ − 1 [ 3 ] 33 étant un entier impair
Donc 233 − 1 ≡ − 1 − 1 [ 3 ]
c-à-d M33 ≡ − 2 [ 3 ]
c-à-d M33 ≡ 1 [ 3 ] avec 0 ≤ 1 < 3
Le reste de la division de M33 par 3 est 1 et non 0.
Conclusion : M33 n'est pas divisible par 3
d. Calculer la somme S = 1 + 23 + ( 23 )2 + ( 23 )3 + . ........... + ( 23 )10
REPONSE:
S = ( 23 )0 + ( 23 )1 + ( 23 )2 + ( 23 )3 +........... + ( 23 )10
On attend autre chose que la somme des termes à la calculatrice.
S est la somme des 11 premiers termes de la suite géométrique de raison 23 .
23 ≠ 1
Donc S = 1 ( 1 − ( 23 )11 ) / ( 1 − ( 23 ) )
c-à-d
S =( 1 − 233 ) / ( − 7 )
c-à-d
S = M33 / 7
Conclusion : S = ( 233 − 1 ) / 7
e. En déduire que 7 divise M33 .
REPONSE:
On a : S = M33 / 7
Donc M33 = 7 S où S est un entier naturel comme somme d'entiers naturels.
Ainsi: M33 est un multiple de 7
Conclusion: M33 est divisible par 7
3. On considère le nombre de Mersenne M7 = 27 − 1 .
Est-il premier ? Justifier.
REPONSE:
Utilisons le critère de primalité.
On a : M 7 = 127
√ 127 ≈ 11,27
Les nombres premiers entre 2 et 11,27 sont : 2 ; 3 ; 5 ; 7 ;11
Regardons si l'un d'eux divise 127.
• 7 est impair donc 2 ne divise pas 127
• 1 + 2 + 7= 10 3 ne divise pas 10
Donc 3 ne divise pas 127
• 7 n'est ni 0 ni 5 .
Donc 5 ne divise pas 127
• 127 = 7 × 18 + 1 avec 0 ≤ 1 < 7
Le reste de la division de 127 par 7 est non nul.
Donc 7 ne divise pas 127
• 127 = 11 × 11 + 6 avec 0 ≤ 6 < 11
11 ne divise pas 127
Conclusion : 127 est un nombre premier.
M7 est un nombre premier
4. On donne l'algorithme suivant où Mod( N , k ) représente
le reste de la division euclidienne de N par k.
Variables: n entier naturel supérieur ou égal à 3 k entier naturel supérieur ou égal à 2
Initialisation: Demander à l'utilisateur la valeur de n Affecter à k la valeur 2 Traitement: Tant que Mod( Mn ; k ) ≠ 0 et k ≤ √ Mn Affecter à k la valeur k + 1 Fin de Tant que Sortie : Afficher k Si k > √ Mn Afficher " Cas 1 " Sinon Afficher " Cas 2 " |
a . Qu'affiche cet algorithme si on saisit n = 33 ? n = 7 ?
REPONSE:
• n = 33 On a vu que 7 | M33 M33 n'est donc pas un nombre premier
L'algorithme va afficher k=7 puis afficher " Cas 2 "
•n= 7 On a vu que M7 était un nombre premier.
Donc l'algorithme va afficher l'entier suivant √ M7 c-à-d 12 et
affichera " Cas 1 "
b. Que représente le " Cas 2" pour le nombre de Mersenne étudié ?
Que représente alors le nombre k affiché pour le nombre de Mersenne étudié ?
REPONSE:
Comme dans ce cas il existe un entier k compris entre 2 et √ Mn divise Mn
c'est que Mn n'est pas premier.
k est alors le plus petit entier naturel entre 2 et √ Mn qui divise Mn .
c. Que représente le " Cas 1" pour le nombre de Mersenne étudié ?
REPONSE:
Comme dans ce cas aucun entier k compris entre 2 et √ Mn ne divise Mn
on peut dire qu'aucun nombre premier entre 2 et Mn ne divise Mn .
Donc: Mn est un nombre premier.